Construction, diffusion et circulation d’objets culturels pendant la révolution égyptienne 2011-2012

 

Street-Tahrir: scripts citoyens et miroirs numériques

Présentation de François Huguet, doctorant au CoDesign Lab & Media Studies à l’atelier du lundi du Département Sciences Economiques et Sociales de Telecom Paris Tech (19 mars 2012) et au colloque international « Usages et pratiques des publics dans les pays du Sud : des médias classiques aux TIC à Agadir (Maroc) du 4 au 6 avril 2012 (plus informations) – Université Ibn Zohr Agadir, MIGRINTER – Université de Poitiers, SFSIC.

>> Cette communication vise à analyser la circulation médiatique des “écrits publics” de la révolution égyptienne en tant que configuration symbolique nouvelle de la société égyptienne (du moins d’une voix de la société civile de ce pays). Effectivement, ces objets culturels, scripts, graffitis, peintures, écrilectes (F. Laroussi), présents au sein de cet évènement d’écriture (B. Fraenkel), peuvent aussi  être considérés en tant que dispositifs de médiation, de discussion, et comme des espaces réflexifs où se déploie une forme de communication inédite de la société civile égyptienne qui incarne ses propos tenus jusque là sur le web (blog et réseaux sociaux) sur des murs cette fois ci “réels” et tangibles. Cette communication s’inscrit dans une démarche de travail inspirée par Jack Goody et Louis Marin, une sorte d’enquête autour des formes ordinaires de la communication, sur la représentation du langage, des discours, sur le mouvement de rendre présent une imitation et un substitut du monde fondamentalement lié au fait que l’Homme, quel que soit ses gestes et ses regards reste un être de langage et l’écriture modélise ce langage, cette pensée du signe, de la représentation et du pouvoir.

Dès lors, quels est le sens de ces écritures lorsqu’elles sont photographiées et circulent sur ce lieu impossible à circonsrire qu’est le net? Comment sont elles discutés sur le web et ses réseaux sociaux? Que disent elles de la réflexivité des anciens et nouveaux médias? Ce travail vise à répondre à ces questions et à interroger les rapports des publics égyptiens aux NTIC.


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